Pensée : Grandir, quelle affaire…
Je redécouvre les joies de la lecture avec mon trajet quotidien pour aller au travail => Avouez que train + tram + bus => Il y a de quoi faire ^^
Aujourd’hui un article dans le magazine Psychologies a attiré mon attention…
… En fait, il s’agit plutôt d’une succession d’articles ayant pour trait commun aux secrets et histoires de famille.
Plusieurs passages m’ont beaucoup émue :
”Grandir, c’est cesser d’en vouloir à ses parents”
“L’enfant unique ne fait pas l’expérience de l’agressivité, puis de la nécessaire transformation de celle-ci pour entrer en relation avec autrui. Peu rompu à l’ambivalence des sentiments, devenu adulte, il a une tendance au manichéisme dans ses affects : il aime ou n’aime pas. En conséquence, toute sa vie, il recherchera des relations stables et pacifiées d’emblée.”
“Tout se passe comme si les parents donnaient à leurs enfants des robes. A l’un, il sera donné une robe dorée, à l’autre une robe grise, et il sera très difficile d’en changer. Celui qui reçoit la robe dorée porte le narcissisme de la mère ou du père, et l’autre se sentira rejeté. Les enfants portent quelque chose qui ne leur appartient pas. Pourtant, ils vont devoir se battre sous les couleurs données par leurs parents.”
“Quel est le cheminement qui conduit à l’apaisement ? Il est rythmé par trois étapes. La première est celle de l’attitude infantile qui consiste à vivre dans l’attente de recevoir. La deuxième période est celle de l’adolescence, la période qui nous pousse à “régler nos comptes” et à réclamer notre dû (…) La troisième et dernière étape consiste à grandir en acceptant que ce qui n’est pas venu ne viendra pas, en cessant d’en vouloir à ses parents tout en se disant : – OK. Je ne recevrai jamais ce que je n’ai pas reçu. Quoi que je fasse. Ce regard, ce sentiment d’importance que j’attendais ne viendra jamais.”
Ce que j’en pense :
L’enfant s’il souhaite grandir, devra forcément faire le deuil de ses parents idéaux, de cette relation parfaite qu’il souhaitait construire. Il devra trahir les espoirs narcissiques qu’ils ont placés en lui. Pour enfin se construire, et avoir une relation saine avec le monde extérieur.
Un enfant unique a une plus fâcheuse tendance à devenir un enfant-roi… A faire des caprices… Le problème est qu’à force d’avoir toute l’attention de ses parents pour lui, il en devient dépendant de cette attention… Et la recherche, tout en la refusant… Car elle est si facile, et si difficile d’accès à la fois.
Nous portons en nous les espoirs de nos parents, parfois même ceux aussi de nos grand-parents. Il faut s’affranchir de cette histoire familiale, pour enfin commencer à exister par soi-même.
Ce chemin qui conduit à l’apaisement, est universel et pourtant… Il est l’un des plus durs cheminements de notre existence.
Je me sens soulagée, et vidée à la fois d’écrire sur ce sujet…
Cela fait mal de se reconnaître dans les sujets, et de prendre conscience de ce qu’il nous reste à accomplir…